Année
2002
Abstract
Des médiateurs, les  » correspondants de nuit « , ont été recrutés par des municipalités françaises dans le but de réduire la violence dans les quartiers grâce au dialogue avec les habitants et par l’apport d’une aide dans leur vie quotidienne. Les correspondants de nuit semblent pouvoir réduire les incivilités, c’est à dire les comportements non respectueux qui se multiplient actuellement dans les quartiers en difficulté. Comme le montre le cas de la ville de Cergy (située à une trentaine de kilomètres de Paris), les correspondants de nuit répondent aux attentes des habitants (qui souhaitent qu’on leur porte autant d’attention qu’aux immeubles dans lesquels ils vivent) et à celles des jeunes considérés comme fauteurs de trouble (qui souhaitent être respectés et ont besoin d’être rassurés) . Ces résultats ont émergé de deux enquêtes menées par les étudiants de deux séminaires conduits par l’auteur à l’ESSEC, Cergy. Si la recommandation de recruter des correspondants de nuit n’a pas été encore suivie, plusieurs décisions ont été prises par les bailleurs sociaux et les autres acteurs publics concernés, dans le but de réduire la violence urbaine par le dialogue grâce à des procédures de médiation. Ceci constitue un autre résultat significatif des séminaires. Tout d’abord, comme on le verra, un des principaux problèmes dans la lutte contre la violence urbaine tient dans la difficulté des acteurs publics à travailler ensemble. Et, dans ce cas, 18 bailleurs sociaux, plusieurs services urbains, de même que des représentants des autorités de police et de justice ont travaillé ensemble. Ensuite, à travers leurs décisions, ils ont promu la médiation, ce qui traduit une nouvelle vision commune de la problématique de la violence urbaine.
DE CARLO, L. (2002). Reducing Violence in Cergy or Implementing Mediation Processes in Neighborhoods Near Paris. ESSEC Business School.