Actes d’une conférence
Année
2011
Abstract
Si les ressources sont fondamentales pour les organisations, implicitement on suppose a priori qu’elles ont a priori un effet favorable, et la question est rarement posée de savoir si l’abondance de ressources pourrait avoir un effet négatif sur une entreprise. Dans cette étude, nous utilisons une base de données longitudinale de 4928 nouvelles entreprises suivies pendant leurs quatre premières années pour explorer le potentiel d’effets contradictoires de deux ressources canoniques : le capital humain reflété par le nombre de fondateurs et le capital financier reflété par les capitaux propres. Paradoxalement, nous trouvons que ces ressources ont peu d’effet sur la performance moyenne, mais plutôt sur la variabilité de la performance. Cette variabilité implique alors une augmentation des évènements rares tels que la faillite, ou la levée de fonds. Cette nuance implique que l’abondance de ressources implique plus d’échec autant que plus de succès. En particulier, cela signale un effet de « malédiction des ressources » que l’on n’aurait pas trouvé en analysant seulement les effets en moyenne, et suggère le besoin de réexaminer la manière de construire les théories pour mieux prendre comment de tels effets sur la variabilité peuvent impliquer les situations extrêmes.
CAVARRETTA, F. et FURR, N.R. (2011). Too Much of a Good Thing? Resources Effects in New Ventures. Dans: Frontiers of Entrepreneurship Research. Digital Knowledge at Babson, pp. 85-99.