Année
2018
Abstract
Lorsque les consommateurs prennent connaissance d’un événement susceptible de nuire à leur santé, comme une annonce dans la presse que trois bovins ont été dépistés positifs à l’ESB, ils forment un jugement sur leur degré d’exposition. Ils élaborent alors des stratégies d’évitement – arrêt de la consommation – ou d’acceptation selon leur perception de celui-ci. Dans le cas du choix d’évitement, lequel n’est, dans leur esprit, que temporaire, la persévérance de leur choix dépendra de leur perception des mesures de lutte mises en oeuvre par les pouvoirs publics afin d’assurer la qualité sanitaire des denrées alimentaires. Sous quelles conditions sont-ils prêts à accepter de consommer à nouveau de la viande ?
L’auteur explore les schémas cognitifs (et émotionnels) des consommateurs en situation fictive. Ce travail, réalisé à la demande du Conseil national de l’alimentation, suggère que les consommateurs forment des représentations mentales différentes selon leur génération d’appartenance au moment des crises des années 1990 et donc que leurs réponses sont substantiellement différentes entre deux générations. Des pistes d’actions de communication sont présentées afin de favoriser l’adoption de mesures visant à restaurer la confiance et la consommation.
FOURCADET, O. (2018). Perceptions d’un évènement par le consommateus et leur jugement des mesures de lutte. Excercice d’anticipation dans le cas de dépistage positif d’animaux à l’Encéphalopathie Spongiforme Bovine (ESB). Epidémiologie et santé animale, (73), pp. 59-69.