Année
2007
Abstract
Le leit motiv dominant de l’humanisme à la Renaissance est de libérer l’homme de ses chaînes naturelles (en Occident, païennes ou grecques) et divines (judéo-chrétiennes et musulmane). Cette libération conduit les humanistes à revendiquer que l’homme s’approprie totalement la nature pour la soumettre à son vouloir (Machiavel, Le prince), en particulier grâce aux sciences et aux techniques (Descartes, le discours de la méthode). Cette appropriation est très tôt caractérisée de « virile »(Bacon, Production virile du Siècle). La libération de cette « virilité » moderne est séductrice tant pour les femmes que pour les hommes, mais a pour effet de tendre à effacer les deux sexualités masculine et féminine de l’humain, ce qui à la fois libère des espaces nouveaux d’action, et entraîne des difficultés de positionnement sur tous les plans, du plus petit (plan psycho-physiologique des individus, au plus grand (plan politique des problèmes que rencontre et que pose la « mondialisation »). Après une présentation des racines humanistes de la « virilité » moderne (partie I), les sexualités masculine et féminine sont mises en relation avec les racines culturelles occidentales et leur devenir (judaïsme et paganisme, Partie II), puis présentées dans le rapport qu’elles entretiennent entre elles à partir d’une interrogation sur leur rapport au temps (Partie III).
BIBARD, L. (2007). Sexualités & mondialisation : Prendre son temps aujourd’hui. ESSEC Business School.