Année
2011
Abstract
La classification traditionnelle des systèmes de protection sociale renvoie à deux modèles principaux : le modèle dit de l’assurance sociale (ou bismarckien) et le modèle national (ou bévéridgien). Ces deux modèles se caractérisent par deux traits communs : l’universalité de la couverture offerte et, de par le caractère obligatoire de ces deux régimes, le principe d’un financement fondé sur la capacité contributive de l’assuré et non pas sur le niveau de risque estimé. A contrario, ces deux modèles se distinguent par l’assiette du financement (concentrée sur les seuls revenus du travail pour le régime de l’assurance sociale et sur l’ensemble des revenus pour le modèle national) et par le régime de gouvernance (gestion par des organismes placés sous tutelle publique pour le modèle d’assurance sociale et gestion par l’Etat pour le modèle national). Au gré de ses évolutions, le régime de protection sociale français (créé en 1945 par ordonnance) s’inscrit de plus en plus dans une logique bévéridgienne, avec un contrôle croissant de l’Etat sur la gestion paritaire instaurée après-guerre.
PUYOU DE POUVOURVILLE, G. (2011). L’assurance maladie en France: Beveridge et Bismarck enfin reconciliés? Réalités Industrielles (série des « Annales des Mines »), pp. 19-24.