Franc fort ou franc faible : un faux dilemme

Depuis la campagne référendaire sur le traité de Maastricht, deux thèses s'affrontent en France. L'une soutient qu'il convient de baisser fortement les taux d'intérêt à court terme afin de relancer l'emploi. L'autre, que la politique du franc fort nécessite le maintien de notre monnaie dans le SME, donc des taux compatibles avec les taux allemands. En fait, une troisième voie existe. Elle consiste à laisser une Banque de France devenue indépendante suivre une politique de croissance monétaire stable. Une telle politique permettrait une baisse modérée des taux d'intérêt sans faire craindre la reprise à terme de l'inflation.

AFTALION, F. (1993). Franc fort ou franc faible : un faux dilemme. Le Monde.